Le procès pour viol présumé survenu à l’hôpital de Yalgado a connu son dénouement ce vendredi 28 mars 2025. Après une suspension d’audience, les plaidoiries ont livré leurs réquisitoires.
Les avocates de la victime, Geneviève Silga et Solange Zèba, ont plaidé avec force, soulignant la cohérence des témoignages et l’attitude suspecte de l’accusé. Elles ont insisté sur la vulnérabilité de leur cliente, affaiblie par la maladie de son mari, et ont mis en avant le certificat médical attestant d’une piqûre. « Il reconnaît avoir tenté d’abuser d’elle. Il a même demandé pardon après. En plus, le certificat médical a démontré que notre cliente a été piquée », a déclaré Me Silga. Sa consœur a ajouté que le viol avait été commis dans des circonstances aggravantes.
Réclamations
Au titre des dommages et intérêts, les avocates ont réclamé 62 900 FCFA pour les frais d’examen médical, 12 895 FCFA pour les ordonnances, 100 000 FCFA pour les frais de déplacement de leur cliente, et 20 millions de FCFA pour le préjudice subi. Elles ont également sollicité 1,5 million de FCFA pour les frais de justice engagés. La partie civile a ainsi exhorté le tribunal à appliquer la peine maximale prévue par la loi, soit une amende de 600 000 à 2 millions de FCFA et une peine d’emprisonnement de 7 à 10 ans.
Le verdict est attendu pour le 4 avril 2025
Le ministère public a suivi la même ligne dure. « Il y a des éléments matériels qui prouvent qu’il y a eu viol », a martelé le parquet, requérant également la peine maximale. Le procureur a ainsi demandé une amende de 2 millions de FCFA et une peine d’emprisonnement de dix ans. Avec une formule choc, le représentant du parquet a déclaré : « Monsieur le président, quelqu’un qui ne sait pas contrôler son pantalon, il faut prendre cette sanction pour décourager les éventuels candidats »
Après avoir entendu les arguments des deux parties, le tribunal a mis l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu pour le 4 avril 2025.
